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vendredi, 27 juillet 2012

L'imposture Madonna

Il y a d’un côté l’indécence Madonna : une star méprisant les réalités économiques que vivent ces électeurs de Le Pen qu’elle compare à Hitler, à Tel Aviv comme à l’Olympia ; chercherait-elle, la milliardaire altruiste, l’artiste engagée, à alerter les consciences ? Non, bien sûr ; elle vend de la « tolérance » de « l’anti lepénisme » aussi convenu que frelaté, à ses fans hystériques comme Leo Ferré vendait de l’anarchie aux siens : Ferré n’était pas Bonnot et Madonna n’est pas Joséphine Baker ou Charlie Parker (quoiqu’elle en pense et en dise). Madonna, c’est un fond de commerce parmi d’autres. Son discours sans risque,  qui vante la France ouvrant les bras à Joséphine Baker ou Charlie Parker, Gauguin, Van Gogh ou Picasso (se prend-elle pour l’un des cinq ?) ne passe plus en temps de crise,  au vu des prix d’entrée pratiqués. Stupeur ou bonne nouvelle : La vieille milliardaire est sifflée, conspuée aux cris de salope et de  remboursez, et la scène entière jonchée de bouteilles.

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 De l’autre côté, il y a la crédulité du public : «Même pas dix chansons, pas merci ni au revoir… Nous sommes venus de Montpellier et nous avons payé 180 euros les billets, c’est vraiment raide, ont regretté Anthony, Stéphane, Guillaume ». On a envie dire à ces braves pigeons que s’ils ont enfin compris le cynisme de ce genre de personnage, ils auront compris ce qu’est le show-business contemporain et s’en tiendront désormais peut-être un peu plus à l’écart.

«Le monde est en train d’entrer dans une période qui fait peur. Les économies s’écroulent, les gens n’ont rien à manger en Grèce, les gens souffrent partout dans le monde, et ils ont peur. Et que se passe-t-il quand les gens ont peur ? Ils deviennent intolérants » professe la courageuse Madonna.

Oh les méchants ! Mais de quoi a-t-elle si peur ? Qu’ils deviennent intolérants à son encontre et cessent d’être des pigeons bons à plumer ? Ils n’auraient, c’est le moins qu’on puisse dire, pas fait le déplacement pour rien.

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13:04 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : madonna, olympia, le pen, show business, common decency | | |

lundi, 23 janvier 2012

Billet de campagne : Le Marine

Si l’on ne tient compte ni de ce qu’elle dit, ni de ce qu’on dit d’elle, le statut réel de Marine Le Pen apparaît pour ce qu’il est : celui d’une héritière. Comme Jean-Louis Debré, Martine Aubry ou  François Baroin, Marine est du sérail ; elle est de ceux qui, comme Obélix, sont tombés dedans quand ils étaient petits.

On parle beaucoup de la personnalisation et de la starification des hommes politiques. On parle beaucoup du copinage entre membres de partis opposés. Moins de l’établissement insidieux de ces dynasties. Comme dans le monde du spectacle, où les Charlotte Gainsbourg et Thomas Dutronc sont légions, celui du sport avec les dynasties Gourcuff, Noah, Zidane, installées ou en passe de l’être, le monde politique est pourtant, là encore, fort tendance. En attendant la présidentielle à venir, entre un certain Jean Sarkozy et un certain Thomas Hollande. 

le pen,poltique,société,

09:18 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : le pen, poltique, société, jacques coeur, billets français | | |

mercredi, 23 mars 2011

Le printemps contaminé

« Ça grimpe de plus en plus », grésille niaisement une souris météorologique à la jupe rose et au col orangé sur une chaîne infos. Elle a l’air bien satisfaite. C’est le printemps !  « Que caches-tu sous ta jupe, Margot ma voisine ?», aurait rajouté jadis la romance populaire. Mais cette image numérique n'est pas ma voisine, l'illusion grimpe de plus en plus. Voici qu'à présent un rat à lunettes sentencieuses nous explique  que l’horloge interne de l’être humain a besoin de trois semaines pour se réhabituer à la douce chaleur qui vient. Boudiou. La lumière, la rétine, le cervelet, bref… Exposez-vous progressivement pour vous préparer à l’été. Exposer ? Où ça ? 
Sortir une chaise-longue et prendre un bain de soleil dans son jardin (quand on a encore les moyens d’en avoir un), sur sa terrasse (quand on a encore les moyens d’en avoir une), – eh oui, les souris et les rats miévreux de la télé ont toujours cette tendance à oublier que le seule question qui tourneboule l’esprit des gens sensés reste quand même, printemps, été, automne comme hiver, la question économique – S'exposer, c'est être libre, car la peau, c'est l'organe de la liberté, voilà l’idéologie qu’on propose aux citoyens des florissantes démocraties. Mais ce besoin de tout scientifiser, techniciser, chez des êtres qui se prétendent par ailleurs si joliment éclairés, glissons... La niaiserie a fait tant d’émules que c’est, murmuraient nos grand-pères avant d'aller se pieuter, peine perdue

Pendant ce temps-là, Dominique de Villepin, qui se croit toujours Premier Ministre, explique que confier la gouvernance de l’opération Aube tralala à l’OTAN serait une erreur. M’énerve, ce mec. Pas pour ce qu’il dit spécialement (si peu d’intérêt…). Mais cette prétention d’ex à la mèche grise. Boulimique et intoxiqué, le grand dadais passé aux rayons, l'ex parfaitement ravalé, ce Villepin. S’y verrait bien à nouveau, sans doute. Addicted. Comme tant d’autres, me direz-vous, à tant de trucs dont on a tué la valeur, le politique, par exemple. Bon moyen de passer le lundi, et tous les autres jours de la semaine, au soleil... Nous autres, pendant ce temps. 

Tant d’autres, hélas ! Ex du même acabit…Martine Aubry, bourgeoise hautaine et cassante, expliquant à l'écran sans la moindre conscience de son propre et profond ridicule que « Claude Guéant est jeune en politique… ». L'idiote ! Me souviendrait toujours de sa tête, simiesque et impériale, cette moue médiatique, lorsqu'elle a filé un pièce de 2 euros aux bohémiens de la rue Victor Fort ! Le socialisme … Péguy avait bien raison. Mais comment comprendre vraiment Péguy, dans la fournaise et les volutes putrides de tout ce show
Glissons à nouveau.
Revenons plutôt à la lumière qui frappe tout à coup la rétine, et donc le cervelet, et bla bla bla… Ce qui vient du Japon risque-t-il de contrarier l’exposition au Sun des chairs occidentales ? Grosse angoisse des Bronzés, pour leur capital santé et celle de leurs rejetons Du côté du lait, des épinards, des salades, de la tyroïde, ah, ah, ah ! La précieuse tyroïde... Est-ce avec ce bidule que les cons pensent ? Tout ça me rappelle Argan et son poumon vous-je... La tyroïde, vous dis-je, quand ce n'est pas l'Alzeimer galopant : Voilà, à l’heure actuelle, où nous en sommes… Et ce putain de printemps qui vient. Au secours ! 

François Hollande, s’il obtient sa majorité dans les cantons corréziens, se verrait bien à l’Elysée. Comme Paris (disait Henri IV) vaut bien une messe, l'Elysée, après tout,  vaudrait bien un régime...  Tout prêt à embrayer le pas au footing de Nicolas.  Une photo présidentielle devant des carottes rapées et du jus de pamplemousse bio, ça changerait des livres et des drapeaux sentencieux, surtout quand on ne sait plus bien lire La Princesse de Clèves  ni parler le français de Bossuet, n'est-il pas ?Il faudrait quand même qu'on m'explique en quoi l'ancien rond François est mieux que le toujours sec Nicolas.

Hollande, Villepin, Bayrou, Aubry, et tous les autres, qui devant le risque Le Pen en sont encore à s’inquièter à voix haute et à vertu effarouchée des risques de contamination de l’électorat : le dernier carré des clowns électoraux. Leur fameux front républicain. Eux ? La République ! Se rendent-ils bien compte, naïfs ou péremptoires,  de ce qu’ils affirment ? Ont-ils lu les chiffres de l'abstentionSe rendent-ils bien compte de ce qu'ils disent, de ce qu'ils sont ? 

Nucléaire, Kadhafi, irradiés, bombardés, OTAN, forces de frappe, crise, bourses, tsunami, sont les fleurs des champs que pétrissent leurs bouches. Niveau 7, 8, 9... A quand  le 10 ? 

A demain, si vous le voulez bien...